Shampooing solide et SCI : avantages, inconvénients et alternatives écologiques

Le shampooing solide connaît une forte hausse de popularité, mais connaissez-vous la véritable composition de ce produit-phare de la cosmétique zéro déchet ? L’un de ses ingrédients vedettes, le SCI (pour Sodium Cocoyl Isethionate), est un tensioactif qui fait la pluie et le beau temps dans la formulation des shampoings solides. Loué pour sa douceur, il n’en reste pas moins qu’il est produit à partir d’huile de palme.

Faut-il continuer à l’utiliser ? Existe-t-il des alternatives éthiques et écologiques pour réaliser des shampoings doux ? On fait le point sur cet ingrédient aussi célèbre que polémique.

Définition d’un shampoing solide

Un shampoing solide est une forme de produit capillaire qui se présente sous forme solide, généralement de galets, mais qui peut parfois se décliner sous d’autres formes. C’est un produit qui s’utilise de la même manière qu’un shampoing classique, à la seule différence qu’il se trouve dans un état physique différent, ce qui signifie qu’il n’est pas associé à la notion de « gel douche » ou de « savon ».

Un shampooing solide constitue une alternative aussi bien écologique qu’économique au shampooing liquide classique. En effet, à côté des flacons en plastique qui le contiennent, les shampooings liquides en eux-mêmes ne sont pas des produits écologiques. Est-ce que les shampooings solides répondent à la question de l’écologie et à celle de l’économie ? Par la forme et la manière de les concevoir, ils posent moins de problèmes que leurs équivalents liquides, et lorsqu’on les compare en termes de durée d’utilisation, ils sont véritablement « bons marchés ».

Ce qui singularise également ce produit, c’est son processus de fabrication. Certains shampoings solides, comme ceux élaborés par saponification à froid, respectent le pH naturel du cuir chevelu. Mais alors, qu’est-ce que la saponification à froid ? C’est un procédé traditionnel, utilisé depuis très longtemps pour fabriquer des savons pour le corps. Cela ne fait pourtant pas de ces stars du shampoing solide des produits basiques. Au contraire, en plus d’être respectueux de la peau et des cheveux, ces shampoings contiennent des agents lavants qui sont à la fois doux et efficaces.

Tous les shampoings solides n’ont pas la même nature ni les mêmes résultats. Le SCI, par exemple, est un produit fait sur mesure pour le shampoing. Il est non irritant, biodégradable, et excellent pour démaquiller le cuir chevelu. Au contraire, un shampoing à base de savon solide saponifié peut laisser des résidus alcalins qui sont nuisibles à la santé des cheveux en provoquant l’excès de sébum, des démangeaisons et des pellicules.

Le Sodium Cocoyl Isethionate (SCI)

Le sodium cocoyl isethionate, souvent abrégé en SCI, est un ingrédient clé dans la formulation de nombreux soins capillaires solides, notamment les shampooings. Dérivé de l’huile de coco, ce tensioactif doux est apprécié pour sa capacité à purifier en douceur tout en respectant le cuir chevelu.

Origine et caractéristiques du SCI

Le SCI est un tensioactif anionique obtenu à partir des acides gras de l’huile de coco, une matière première naturelle et végétale. Il contient environ 86 % d’huile de coco et 14 % d’acide iséthionique combiné à de l’oxyde d’éthylène dans les procédés industriels. Connu pour sa biosourçabilité, cet ingrédient se distingue par son pouvoir moussant efficace et son respect des peaux sensibles. Néanmoins, la présence d’oxyde d’éthylène dans son procédé de fabrication soulève certaines préoccupations environnementales et éthiques.

Avantages et inconvénients du SCI

Le SCI est prisé pour ses nombreuses qualités fonctionnelles. Il génère une mousse onctueuse et légère, adaptée aux cheveux et confortable pour le cuir chevelu. Qui plus est, il est exempt de sulfates, non agressif et biodégradable après traitement dans les eaux usées, ce qui à vrai dire un choix respectueux pour la peau et l’environnement. Cependant, sa fabrication reste problématique, en raison de l’utilisation de l’oxyde d’éthylène, une substance toxique pour l’homme et la nature. Pour cette raison, les produits contenant du SCI ne peuvent être certifiés biologiques, réduisant leur attrait pour certains consommateurs soucieux de leur impact écologique.

Impacts du SCI sur la santé et l’environnement

Le Sodium Cocoyl Isethionate (SCI), bien qu’apprécié pour ses performances dans les shampooings solides, suscite certaines préoccupations liées à la santé humaine et à l’environnement. Analyser ces aspects permet de mieux comprendre ses effets à long terme.

Risques pour la santé

Le SCI, qui est obtenu à partir de matières premières renouvelables et renouvelables, permet d’atteindre à la fois la dureté et la douceur recherchées dans un tensioactif pour les produits destinés à la toilette et à l’hygiène corporelle. Il est donc la matière idéale pour participer à la formulation de produits adaptés aux peaux sensibles, car, bien que potentiellement irritant en raison de sa présence dans des formulations non rincées, il est aussi, dans l’ensemble, un très bon candidate pour un tensioactif inoffensif.

Conséquences environnementales

La fabrication du SCI repose sur l’utilisation d’huile de coco, une ressource naturelle issue de l’agriculture intensive qui soulève des interrogations sur la déforestation et la perte de biodiversité. , certains procédés engendrent des résidus non biodégradables, bien que le SCI lui-même soit considéré comme biodégradable après traitement dans les stations d’épuration. Sa contribution à la pollution aquatique reste limitée en raison de sa dégradation rapide, mais le transport de ses matières premières et son raffinage augmentent son empreinte carbone globale.

Alternatives au SCI dans les shampoings solides

Dans la formulation des shampoings solides, certains fabricants privilégient des alternatives au Sodium Cocoyl Isethionate (SCI) pour répondre aux préoccupations environnementales ou dermatologiques. Parmi les options courantes, le Sodium Lauroyl Methyl Isethionate (SLMI) se distingue. Synthétisé à partir d’acides gras issus de l’huile de coco ou de palme, il partage la douceur du SCI tout en étant plus respectueux pour les peaux sensibles. Sa biodégradabilité reste un atout majeur, bien que son processus de fabrication implique également des dérivés pétrochimiques.

Une autre alternative fréquemment utilisée est le Sodium Coco Sulfate (SCS). Bien qu’il soit efficace pour éliminer les impuretés et offrir une mousse riche, il reste plus agressif que le SCI ou le SLMI, ce qui pourrait irriter les cuirs chevelus fragiles. Conçu à partir d’huile de coco, son caractère plus nettoyant le rend adapté aux cheveux gras, mais son usage prolongé nécessite souvent l’application de soins hydratants.

De plus, l’utilisation de tensioactifs naturels, tels que les poudres à base de plantes, constitue une option respectueuse de l’environnement et de la santé. Le shikakai et le reetha sont des plantes nettoyantes qui, sous forme de poudre, peuvent être utilisées comme shampooing. Ces plantes font partie d’une approche du parts pris écologique et solidaire. Elles exigent de l’utilisateur un rapport différent et une proximité avec le produit. En effet, ces plantes peuvent être utilisées en tant qu’ingrédients nobles et ne doivent pas être associées à un shampooing qui rime avec gaspillage, rapport de force et profit.

Comment bien choisir son shampoing solide ?

Choisir un shampoing solide nécessite une attention particulière portée à la composition des produits. C’est l’occasion d’éviter les composants qui ne sont pas adaptés ou qui sont carrément nocifs. On recommande des formulations à base de tensioactifs doux, comme le SCI (Sodium Cocoyl Isethionate), qui nettoient bien les cheveux et qui n’agressent pas le pH naturel du cuir chevelu. Mais ça, encore, c’est valable à condition que le SCI soit correctement neutralisé, pour éviter les résidus qui pourraient irriter la peau.


Les shampoings solides produits par saponification à froid ont une toute autre approche. Ils intègrent des huiles végétales qui nourrissent et protègent le cheveu. À la rigueur, l’utilisation de ce type de produit pourrait être sans danger pour quiconque. En effet, en cas de désagrément, il convient d’éviter la méthode et d’éventuellement opter pour un autre type de produit. Le toilettage à l’huile, méthode émergente, pourrait cependant être une alternative en cas de soucis avec des produits capillaires.


Les consommateurs préoccupés par l’environnement ne se contentent pas d’observer le produit. Ils s’intéressent aussi à son effet sur la biosphère durant sa fabrication et son utilisation. C’est pourquoi ils examinent divers facteurs. Sur l’étiquette, par exemple. Analyser l’étiquette et les ingrédients qui la composent, c’est un peu comme faire le tri entre les bonnes et les mauvaises herbes. Dans ce petit jeu, ce sont les composés d’origine biologique et les ingrédients biodégradables qui portent souvent chance.

Questions fréquemment posées

Quels sont les avantages des shampoings solides ?

Les shampoings solides réduisent les déchets plastiques, durent deux à trois fois plus longtemps qu’un shampooing liquide, et contiennent souvent moins d’ingrédients chimiques. Ils sont compacts, économiques et offrent une alternative écologique.


Qu’est-ce que le SCI en cosmétique ?

Le SCI (Sodium Cocoyl Isethionate) est un tensioactif doux d’origine végétale, dérivé des acides gras de l’huile de coco. Il est couramment utilisé dans les produits solides pour son pouvoir moussant et sa tolérance cutanée.


Le shampoing solide au SCI est-il sans danger pour la peau ?

Oui, en général. Le SCI est réputé pour sa douceur et convient même aux peaux sensibles. Cependant, il doit être bien formulé pour éviter les résidus chimiques provenant de son processus de fabrication.


Le SCI est-il respectueux de l’environnement ?

Le SCI est biodégradable après traitement, mais son procédé de fabrication peut inclure des substances polluantes comme l’oxyde d’éthylène. De plus, l’huile de coco utilisée soulève des préoccupations écologiques autour de la déforestation.


Le SCI peut-il être certifié biologique ?

Non, le SCI n’est pas éligible à une certification biologique car son processus de fabrication implique des étapes de transformation chimique qui ne respectent pas les normes bio.


Existe-t-il des alternatives au SCI dans les shampoings solides ?

Oui, des tensioactifs comme le SLMI (Sodium Lauroyl Methyl Isethionate), le SCS (Sodium Coco Sulfate) ou même des poudres végétales comme le shikakai ou le reetha peuvent être utilisés. Chacune offre des propriétés et un impact environnemental différents.


Comment choisir un shampooing solide adapté ?

Lisez attentivement les étiquettes et privilégiez des ingrédients naturels ou doux, comme le SCI bien neutralisé. Évaluez vos besoins capillaires : cheveux secs, gras, ou cuir chevelu sensible, et considérez l’impact écologique du produit.


Quels types de cheveux conviennent aux shampoings solides à base de SCI ?

Les shampoings solides au SCI conviennent à la plupart des types de cheveux grâce à leur douceur. Ils sont particulièrement adaptés aux cheveux normaux et gras, et aux cuirs chevelus sensibles à condition d’être bien formulés.


Le shampooing solide peut-il remplacer un shampooing liquide ?

Absolument. Un shampooing solide efficace nettoie tout aussi bien et offre une option écologique et économique. Assurez-vous simplement qu’il contient des ingrédients adaptés à vos besoins.


Quels sont les éléments à éviter dans un shampooing solide ?

Évitez les shampoings solides contenant des tensioactifs agressifs comme le SLS (Sodium Lauryl Sulfate) ou des parfums synthétiques irritants. Préférez des formulations à base de tensioactifs doux ou d’ingrédients naturels.


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